Aux p’tits gamins Chinois qui
fabriquent les
p’its bonheurs de nos morveux
Aux petits gosses Indiens, qui les recycleront quand ils
n’en voudront plus
Aux Sud Américains, qui marchent à peine, et qui
tachent de
sang les bijoux qui nous parent
Aux petits africains, qui crèvent pour nos fruits
Et aux petits Arabes, qui payent cher notre essence…
A l’oie gavée à mort
A la dinde de batterie
Aux crèches de plastique
A l’ange publicitaire…
Pour mon Noel à moi, qui ais de l’ambition, j’aimerais que tu m’apporte un DRONE, tu sais, un avion télécommandé, comme ceux des Ricains, des Israeliens, des Français… !
Mais attention, Vieux machin, ne vas pas m’apporter un truc périmé datant de l’après guerre ! Ni un truc dépassé façon «first Tempest Storm » ! Je veux un truc moderne, un unmanned aerial vehicule (UAV), qui peut faire autre chose qu’espionner les petits soldats des autres, autrement dit, ce que j’aimerais avoir c’est un unmanned combat aerial vehicule (UCAV), genre Predator américain, un DRONE armé de canons, ou de missiles anti-char, comme celui qui a été envoyé au Yémen pour butter les membres d’Al Quaïda ! Ou alors un Hunter 20, l’UCAV Israélien : mon cousin italien en a acheté plusieurs dont il est ravi !
Toutefois, cher Petit Papa Noel, je tiens à préciser que mon rêve, le top du top, le nec plus ultra, ce serait un DRONE nouvelle génération, tu sais, un Superwer-B américain, un gros bibule qui peut se commander de très loin, mais aussi transporter des armes lourdes, comme des bombes…
S’il te plait, cher petit Papa Noel, lorsque tu chercheras mon cadeau, ne te laisses pas avoir, et n’achètes surtout pas un DRONE Européen !
Les Suédois, les français …etc., ils vont te proposer des trucs qui sont nuls ! Enfin qui sont nuls, pas tout à fait, mais qui ne sont pas toujours très utiles. C’est parce qu’ils travaillent chacun de leur côté bien que leurs technologies se rapprochent sur deux projets : ETAP, un programme commun, et NEURON, un projet de coopération des industrie aéronautiques européennes , impulsé par Dassault en vue de construire un nouvel aéronef… mais pour l’instant, on sait pas trop comment !
Ben ouais, tu peux pas comprendre : c’est de la stratégie !
Les Ricains, quand ils commandent un DRONE, y disent aux industriels : « Tiens, v’là des sous, tu m’fais un truc comme ça qui sert à ça ». Alors que les Européens, eux, y disent : « Tiens, v’là des sous pour chercher, et pis quand t’auras trouvé, on verra à quoi ça sert ! » … Stratégie, que je te dis ! Y’en a aucun qui soit d’accord sur ce qu’il veut en faire, de son DRONE, en Europe ! Alors du coup, y cherchent à faire un truc qui sert à tout !
Et pis méfie toi des Israéliens : leurs Drones sont souvent français ! Très bien pour butter les Arabes, mais avoues que c’est limité !
Enfin bref, pour conclure, cher petit Papa Noel, je me résume : pour mon Noel, je veux un DRONE made in USA, parce que si y ‘a un truc qui font bien, les Ricains, c’est tuer !
Petit
père Duchesne
Salut les idéalistes !
Comme papa Duchesne il était débordé, y m’a d’mandé d’y fout’ mon nez. 3t’écris qu’est-ce que tu veux », qui m’a dit. Alors comme j’avais qu’ça à faire, j’y ai décidé : « Saches qué ! J’vais t’les faire débander, moi, les Révolutionnaires ! J’vas raconter l’Histoire ! La vraie ! »
Alors bande de Pequenots, on
a cru au Père noel ?! On
est ‘hachment révolté cont’
la consommation, mais on touve quand même ça
chi-chi tout ces jouets, que c’est quand même une
bonne idée ?!
Alors j’vais vous dire qu’est-ce que j’en
pense, moi, nom de
Dieu, de vos cadeaux débiles ! C’est
qu’au départ, vot’ truc,
c’était un
truc à cathos ! y f’saient les pitres
à la messe, y bouffaient vite fait,
et pis fini ! tout l’monde au lit !
Mais les cathos, y z’avaient des chiards, qu’y
trainaient à
la messe, l’hivers, en pleine nuit !
Alors pour pas u’y guelent et qu’y chialent,
malins, y z’y
fouaient une connerie sous l’oreiller, et quand y rentraient,
y disaient au
gosse : « Vois ! Pendant
qu’tu f’sais guignol à la messe et
qu’tu m’les brisais, St Nicolas il est
passé. »
Les cathos hollandais, y f’saient comme les autres.
Seul’ment, les cathos hollandais, c’est des
Angl-saxons, et les anglo-saxons, y
faut toujours qu’y comp’iquent tout !
Alors y z’étaient pas contents
d’êt’
cathos, et y voulaient plus fêter la naissance du Christ.
Mais leurs gamins,
eux, y voulaient toujours le cadeau ! Et y les leur
brisaient !
Chaque année ! Alors à la fin y
z’ont craqué, et y z’y ont
filé le cadeau
même qui z’allaient plus à la messe, en
disant : «
Tiens ! V’la mon gars ! mais
c’est pas moi, hein, c’est…
c’est… c’est
Santer Klass, voilà ! »
C’te sale manie passa en Allemagne, où y
rencontraient le
même énicroche, et où qu’y
dirent : « c’est Santa
Klaus »,
pis en Amérique, où tout c’beau monde
avait déménagé…
En deux temps trois mouv’ments, tous les gosses y
z’avaient
pigé l’truc : plus besoin
d’aller à la messe pour avoir le cadeau !
Suffisait d’brailler !
Bon, tout ça c’est vieux, hein, XVII° s.,
pour ceux-là qui
savent compter… mais la manie elle est restée, et
elle a même enflé : les
gosses de riche en avaient de plus en plus, des cadeaux ! Et
pis avec le
progrès, même les pauvres y s’y sont
mis !
En 1809, W. Irving écrit une histoire idiote, où
il est
question de Saint Nicolas volant. En 1823, C.C. MOOre s’y met
aussi, et publie
dans The Sentinel un truc encore plus débile, avec huit
rennes ; Mais bon,
pus c’est con, pus ça plait ! En 1863, le
journal new yorkais
« Harpper’s Illustrated
Weeklee » confie à T ?Nast le
soin
d’illustrer les fadaises de Noel : il en rajoute une
couche avec un renne
au nez ampoule, une maison au pôle nord… et
ça s’vent pendant plus d’trente
ans !
G.P.Webster invente la fameuse « tournée
de Santa
Klaus », qui trace direct depuis le Pôle,
jusqu’aux bons petits Ricains,
et le tour est joué : le Père Noel est
né ! Prêt à partir pour la
Guerre 14-18, où il fait de la propagande !
Finalement, comme il suffit d’y faire des bulles pour
changer l’monde, Coca Cola n’a rien fait dans cette
histoire, que peindre en
rouge les idées des autres, qui z’avaient
créé en vert, et d’y bazarder dans
les pubs ! Alors aux p’tits cons qui croient que
Coca Cola peut faire
gober n’importe quoi… à la prochaine
fois !
Les gens gerbants n’ont rien d’exeptionnel !
Steak de nègre à la sauce mercantile
( suite de l’article paru dans le N°2)
Alors que les pratiques esclavagistes et
le commerce
triangulaire font la fortune, non seulement des planteurs
créoles, des
armateurs, des marchands des grands ports de l’Atlantique,
mais aussi de la
noblesse et de la bourgeoisie, qui ont largement investi dans les
grandes
Compagnies, de nouvelles voix s’élèvent
pour remettre en cause ce trafic
pourtant très lucratif, dès le milieu du
XVIII°s.
Les témoignages des voyageurs émeuvent des
auteurs comme
Rousseau, ou Bernardin de St Pierre, qui véhiculent une
nouvelle image du
« Nègre » dans la
bonne société (mythe du « bon
sauvage »).
Les encyclopédistes, comme Diderot et J.F. de St Lambert (
1716-1803) prennent
des positions très radicales en faveur de
l’abolition. Mais cette transformation
des mentalités est lente, et sans grandes
conséquences.
Venu d’Angleterre, l’argument économique
a plus de poids
dans la marche vers l’abolitionnisme ; Les penseurs
du capitalisme libéral
voient en effet d’un mauvais œil
cette
pratique qui, selon eux, est particulièrement improductive.
Adam Smith écrira
dès 1776 : « l’ouvrier
libre a sur l’esclave la supériorité,
car la contrainte ne rend pas l’homme inventif,
zélé, intelligent ». Ces
idées traversent la manche, et gagnent de grands hommes
politiques français
tels que Turgot et Necker.
Mais les lobbys sont puissants, et les Colonies repésentent
1/6 du revenu de la France. Il ne faut donc pas se leurer :
l’intelligentia dans sa grande majorité est pour
l’abolition de la Traie des
Noirs, mais en aucun cas pour l’abolition de
l’esclavage. La nuance est de
taille !
Même la Société des Amis des Noirs,
fondée en 1788 par
Brissot de Warrville, ne va pas jusque là. En son sein,
Mirabeau, qui estime
que ce système d’importation est
néfaste, et qu’il vaudrait mieux
développer le
commerce et l’agriculture en Métropole, et qui
ajoute que la question de
l’humanité des Nègres ne se pose pas,
tant il est évident qu’ils sont des
Hommes, représente un courant minoritaire.
La Révolution n’arrange rien au
problème de l’esclavage, au
contraire : certains planteurs et marchands voient dans la
royauté, et
dans son « Code
Nègre » un frein à
l’esclavagisme, et une bonne
raison de se révolter ! En 1790, la Constituante
déclare : « l’Assemblée
nationale (…) met les colons et leurs
propriétés sous la sauvegarde de la
Nation, déclare criminel envers la Nation quiconque
travaillerait à exciter des
soulèvements contre eux. ».
Seuls Sonthonax, Prudhomme, Chaumette, et
autres rédacteurs de journal « Les
Révolutions de Paris », se
positionnent clairement en faveur de l’abolition
immédiate, et de la totale
égalité de droits entres Noirs et Blancs.
Pour bien comprendre
l’état d’esprit qui régnait
à cette
époque, il faut préciser que dans les
années 1720, une nouvelle idéologie avait
gagné les communautés de
planteurs :
le
préjugé de couleur.
Les unions entre maîtres et
esclaves avaient fait naitre des
mulâtres, à qui le Code Noir avait
accordé la liberté, et le statut de Sujet du
Roi, tout comme aux affranchis. Dès lors, des planteurs de
couleur prospéraient
aux côtés de planteurs blancs. Or à
Saint Domingues, ce
statut fut remis en question : une politique
ségrégationniste fut mise en place dès
1724. Certains « Maîtres
Noirs » quittèrent
l’île pour se réfugier en
Métropole entre 1760 et 1770.
Ces riches Noirs, qui étaient de bons partis, se
marièrent sans problèmes dans
la noblesse et la bourgeoisie françaises. Ceux qui
étaient restés à St Domingue
se regroupèrent afin de défendre leurs
droits ; En 1784, ils envoyèrent en
France un « délégué
des gens libres de couleur » Julien Raimond , qui
rencontra le représentant du Roi, contre l’avis
des dirigeants de Saint
Domingue.
Lorsque la Révolution éclate, les bourgeois
français ne sont
pas racistes, mais sont en affaires avec des planteurs
ségrégationnistes d’une
part, et des
planteurs Noirs et
mulâtres d’autre part, qui ne remettent pas en
cause leur gagne pain commun,
l’esclavage.
Les révoltes
d’esclaves, de plus en plus nombreuses, et le
manque à gagner qu’elles
génèrent, poussent les
députés de la Constituante à
prôner soit une alliance entre Blancs et Mulâtres
contre les Noirs quels qu’ils
soient, soit, pour les plus progressistes, une alliance entre Blancs et
Noirs
libres contre Noirs esclaves. En 1789, comme une
délégation de six députés
Blancs était venue à Paris lire les
doléances de St Domingue, la Société
des
gens libres de couleur eut le droit de lire les siennes. Mais entre
1790 et
1791, le tout puissant Club des Jacobins est noyauté par les
modérés Barnave et
Lameth, deux esclavagistes patentés, très
liés aux ségrégationnistes, qui
dissimulent à leurs comparses la situation dans laquelle se
trouve St Domingue,
où les Noirs libres s’étaient vus
supprimé le droit de se déplacer et de porter
une arme.
Grâce à l’Abbé
Grégoire, Raimond entre dans l’aile gauche du
Club. Brissot, Robespierre, et quelques autres prennent conscience de
la
situation, et le débat est ouvert du 11 au 15 Mai 1791,
à l’issu duquel le
maintient de l’esclavage est voté par la
>Constituante, ainsi que
l’égalité
des droits entre citoyens libres de n’importe quelle couleur.
Si elle a échoué
à faire prévaloir le principe de
liberté et d’égalité entre tous les Hommes,
l’aile gauche des Jacobins
a au moins réussi à ouvrir le
débat…
Malheureusement, cette victoire relative est de courte
durée.
Le 23 Septembre, les députés abrogent
l’égalité, et inscrivent le principe de
ségrégation dans la Constitution.
En fait, les esclaves ne doivent
l’Abolition qu’à la révolte
des esclaves d’Haïti, qui commence dans la nuit du
22 au 23 Aout 1791.Cette insurrection
est un succès. Les colons sont en
débâcle. La guerre civile qui éclate en
Haïti
décontenance les députés de
métropole, qui votent le 4vril 1792 un décret
rétablissant les droits des Noirs Libres, et envoient les
commissaires civils
Polverel et Sonthonax ( anti esclavagistes notoires)
à St Domingue, avec pour mission de
rétablir l’ordre. Ils forment
les Bataillons de l’égalité,
censés défendre les droits des Hommes Libres, et
promulguent des lois qui affranchissent les Insurgés.
Paniqués, de nombreux Blancs vont se réfugier en
Jamaïque
anglaise.
Mais l’assemblée législative tombe aux
mains des girondins,
qui envoient le gouverneur Galbaud dans l’Ile en mai 1793.
La guerre est déclarée contre les Anglais et les
Espagnols,
mais Galbaud a pour priorité
de se rallier les colons, et d’écraser le part
Abolitionniste . Après un mois de guerre civile,
les Abolitionnistes
sortent vainqueurs, et organisent une nouvelle municipalité,
qui proclame
« l’égalité de
l’épiderme » et abolit
l’esclavage dans l’ile.
La France se trouve alors dans une situation
délicate :
les colons Blancs de St Domingue ont fuit, et se sont
ralliés à la cause
anglo-espagnole. Si elle abolie dans toutes les Colonies, elle perd ses
Colons.
Mais si elle n’abolie pas, elle risque de se retrouver dans
ses autres
colonies, face à des révoltes
d’esclaves généralisées.. La Convention n’a
d’autre choix que de proclamer l’abolition totale
de l’esclavage dans toutes
ses colonies, le 4 Avril 1794.
Cette proclamation restera pourtant partout lette
morte : aucun décret d’application ne
suivra la loi, et l’esclavage sera
maintenu partout, sauf à Saint Domingue.
C’est à la force des machettes que les esclaves de
la
Guadeloupe et de Guyane rompent leur joug !
Pendant ce temps, en France, la Convention Montagnarde perd le pouvoir, et la Contre révolution gagne du terrain. En 1799, le Consulat est proclamé, avec à sa tête un certain Bonaparte, qui se torche avec l’article I de la Déclaration des Droits de l’Homme est du Citoyen. L’article 5 de sa nouvelle Constitution précise : « braves Noirs, souvenez-vous que seul le peuple Français reconnaît votre liberté et l’égalité de vos droits… Pas pour longtemps ! Bonaparte a le projet de construire un Empire des Amériques, et n’a aucune intention de perdre St Domingue, « la perle des Antilles » ! En 1801, tandis que St Domingue proclame l’unité et la nouvelle Constitution égalitaire,, il envoie sur l’ile le Général Leclerc, pour régler leurs comptes aux Nègres, avec l’ordre de vaincre, puis de déporter la génération révolutionnaire. Haïti gagnera par le sang son indépendance, mais en Mai 1802, Bonaparte proclame le rétablissement de l’esclavage dans les autres colonies :
« art . I : Dans
les Colonies
restituées à la France, en exécution
du Traité d’Amiens, l’esclavage sera
maintenu conformément aux lois et règlements
antérieurs à 1789
Art.
3 : La Traite des noirs et leur importation
dans lesdites colonies auront lieu conformément aux lois et
règlements
antérieurs à 1789 »
Une politique de ségrégation raciale est mise en place. Alors que les autres pays abandonnent progressivement ces pratiques, la France s’entête !
L’abolition de l’esclavage proclamée en 1815 ne sera jamais effective ! Il faudra attendre le 27 Avril 1848, et de nouvelles révoltes liées aux révoltes en métropole, pour obtenir enfin l’abolition, et la citoyenneté pour les Noirs et Métisses ! Notez que les propriétaires d’esclaves ont été indemnisés de leurs pertes par l’Etat Français !
En 1926, la Société
des Nations adopte une Convention
internationale sur l’esclavage. En 1948, l’article
4 de la Déclaration
Universelle des Droits de l’Homme, confirmée par
la Convention de 1956,
condamne l’esclavage… et ce
n’est qu’en 2001 que la Loi Taubira
reconnaît
que pour la France, la traite négrière et
l’esclavage des Noirs est un crime
contre l’humanité !